Le bruit au travail
Les salariés sont exposés régulièrement au bruit.
Qu’est ce que le bruit ?
C’est un son, caractérisé par une fréquence mesurée en Hz (Hertz) et un niveau de pression acoustique mesuré en dB (décibel).
Plus le son est aigu plus la fréquence est élevée. L’oreille humaine peut percevoir des fréquences de 20 à 20.000 Hz.
- Le seuil d’audibilité est proche de 0 dB.
- Le seuil de la douleur est proche de 130 dB.
Le bruit devient gênant et perturbe la personne exposée, il constitue une nuisance majeure lors de nombreuses activités professionnelles.
Quels sont les impacts sur la santé ?
Même à des niveaux « faibles » (inférieurs à 80 dB), le bruit :
- Nuit à la qualité du travail en empêchant la concentration,
- Peut avoir des conséquences sur la santé et la sécurité du salarié : fatigue, nervosité, stress, troubles du sommeil, maux de tête, problèmes cardio-vasculaires (augmentation du rythme cardiaque, hypertension artérielle), troubles digestifs…
Et en cas d’exposition prolongée à des niveaux élevés (supérieurs à 80 dB), le bruit peut provoquer des effets irréversibles sur la santé : acouphènes, pertes d’auditions sur certaines fréquences, jusqu’à la surdité.
Comment s’en protéger ?
Une règlementation européenne (directive 2003/10/CE) relative à la protection des travailleurs exposés au bruit est applicable en France. Le code du travail fixe des valeurs limites d’expositions (VLE).
Pour pouvoir prendre des mesures de prévention collective et individuelle il faut tout d’abord :
- Evaluer les niveaux d’exposition au bruit (risques liés au bruit en effectuant si nécessaire un mesurage des niveaux de bruit) ; les salariés exposés doivent participer à l’évaluation de cette exposition. Ils apportent leurs connaissances des postes de travail et leurs expériences.
Pour protéger les salariés exposés, il faut :
- Réduire le bruit à sa source (ex : réglage et bon entretien des machines,…) et sa propagation (ex : traitement acoustique des locaux,…)
- Mettre en place des protections individuelles et collectives. Il existe plusieurs protecteurs individuels (PICB) classés selon leur mode de fonctionnement (casques munis de coquilles et bouchons d’oreille). Ces PICB doivent être conformes à la règlementation en vigueur et devront porter le marquage CE.
En tant qu’employeur,
- L’évaluation des risques est de votre « responsabilité » (DUER),
- Vous devez mettre en place les mesures de pévention collective et/ou de protection individuelle,
- Vous devez vous assurer que vos salariés ont été sensibilisés et formés au port des EPI,
- En fonction du niveau d’exposition vous devez veiller à ce que les salariés exposés les portent tout au long de leur journée de travail,
- Le port des EPI peut être inscrit dans le règlement intérieur de l’entreprise.
- Le bruit altère la qualité du travail, entraîne des difficultés de concentration, perturbe la communication, masques les signaux sonores d’avertissement. Il peut être source d’accident du travail.
Le fait de porter des protections auditives n’augmente pas le risque d’accident : par contre le bruit oui !
Votre médecin du travail et les techniciens en prévention des risques professionnels sont à votre disposition. Ils peuvent vous aider dans votre démarche de prévention. N’hésitez pas à les contacter !
Pour plus d’informations vous pouvez consulter le site de l’INRS au www.inrs.fr
Zoom sur
L’Infirmier(e) de Santé au Travail
C’est en 2011, que le GEST05 a intégré la 1 ère infirmière de santé au travail.
Un nouveau métier qui vient compléter les compétences de l’équipe médicale et permettre une alternance dans le suivi en santé au travail des salariés.
Dans le cadre de son agrément, le GEST05 a effectivement mis en place des dispositions visant à assurer un suivi adapté et personnalisé, au regard de l’activité, de l’exposition aux risques professionnels, de l’âge,…des salariés suivis.
Ses missions
L’infirmier de santé au travail, sous la responsabilité et avec l’accord du médecin du travail, dans le respect du secret professionnel, accueille les salariés lors d’entretiens médico-professionnels. Ces entretiens permettent de :
- Recueillir des informations sur l’état de santé, le poste de travail et son environnement,
- Réaliser des examens complémentaires en fonction des risques professionnels,
- Dispenser des conseils visant à rendre le salarié acteur de sa santé au travail (prévention ciblée sur les risques professionnels ou hygiène de vie au travail,…)
Pour les salariés en contrat « courts », des actions de formation et de prévention sont animées par l’infirmier. Ces actions sont ciblées sur une présentation du service de santé au travail, une sensibilisation aux risques professionnels, aux conditions de travail et aux conditions de vie du salarié.
A l’issue de l’entretien ou de l’action de formation et de prévention, l’infirmier délivre une attestation de suivi en santé au travail ou de participation à l’action de formation.
Si l’infirmier objective une problématique de santé particulière, il oriente le salarié vers le médecin traitant. Si la problématique est susceptible d’avoir un impact sur le travail, le salarié est orienté vers le médecin du travail pour avis.
Régulièrement le lien et l’échange d’informations entre l’infirmier et le médecin du travail se font lors de staff hebdomadaire.
Parallèlement, l’infirmier de santé au travail réalise, dans le cadre des missions qui lui sont déléguées par le médecin du travail, des actions sur le milieu de travail (visite d’entreprises, établissement et mise à jour des Fiches d’Entreprise, étude de postes, métrologie, participation à des CHSCT, formation, éducation et conseils en prévention …) afin de :
- Aider les entreprises dans l’évaluation et la prévention des risques professionnels,
- Contribuer à l’amélioration des conditions de travail,
- Participer à la prévention de la consommation de drogue sur le lieu de travail (alcool, cannabis, tabac,…),
- Réduire la pénibilité au travail et la désinsertion professionnelle,
- Contribuer à prévenir toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail par des actions de prévention individuelles et collectives.
Dans les perspectives en cours de développement, l’infirmier a tout son rôle dans l’accompagnement du salarié pour son « maintien dans l’emploi » dans le cadre de la prévention de la désinsertion professionnelle.
Il intervient en entreprise de manière collective sur la prévention des addictions.
Il fait également partie intégrante de la cellule de « gestion des événements graves ».
Les compétences requises et qualités nécessaires
- Etre titulaire du diplôme d’Etat d’Infirmier(ère) « Spécialisation » Santé Travail,
- Disposer d’une vraie capacité d’écoute,
- Avoir une connaissance du monde de l’entreprise et de ses risques,
- Savoir conduire un entretien individuel, également animer des actions collectives,
- Empathie, discrétion et confidentialité.